WEISBUCH Gérard
Laboratoire de Physique Statistique de l'ENS et Centre de recherche sur Environnement
et Sociétés
Département de Physique Ecole Normale Supérieure
24, rue Lhomond
75230 Paris Cedex 05 - France
Bureau: Dc16
Ce site web décrivant mes activités de recherche est en perpétuel
remaniement, veuillez en excuser les imperfections.
- Des informations concernant les livres publiés, les
conférences et les autres activités comme l'enseignement, sont disponibles
sur le site de l'équipe des réseaux complexes ou sur
celui du CERES
- Voir ici les transparents et notes
de cours.
- CV(2000),
publications anciennes (<2000) et récentes (>1999).
- Par ailleurs, mon intérêt pour le
Web et les possibilités qu'il offre aux scientifiques m'ont conduit à
écrire il y a quelques années (1993) un rapport pour la
DRET dans lequel j'y présentais mon point de vue, c'est à dire celui d'un
utilisateur et d'un auteur scientifique.
- Liens vers d'autres
sites, y compris ceux des collaborations
internationales.
English version of
the present page. La plupart des articles du site sont en anglais.
Dynamique des
systèmes complexes.
La dynamique des systèmes complexes (livre, rapport de
conjoncture (2007) et autres outils
pédagogiques) est un formalisme inspiré des méthodes de la physique,
mécanique statistique et dynamique non-linéaire, appliqué à l'origine aux
systèmes désordonnés comme les verres ou les matériaux composites. Mes
recherches portent sur l'application de ces méthodes aux phénomènes
d'organisation des systèmes vivants et des
systèmes
sociaux.
En fait les processus d'organisation, bien que reconnus comme difficiles à
expliquer, sont souvent rattachés à de grands principes généraux: en biologie,
les principes d'adaptation et de sélection naturelle sont souvent invoqués. En
économie, on parle d'efficacité du marché ou d'optimisation des profits. Bien
d'autres mécanismes sont aussi proposés, programme génétique en biologie ou
contrat social en sciences politiques.
En quelques mots, on se propose, dans le cadre systèmes complexes,
d'expliquer les structures spatio-temporelles ou fonctionnelles observables
dans un système réel, biologique ou social, comme résultant d'un processus
dynamique déterminé par les interactions entre les éléments du système. Les
formalismes et le niveau de description des structures étudiées permettent
d'interpréter les propriétés d'organisation observées comme prévisibles avec
une probabilité très proche de un à partir des principes de construction du
système. Autrement dit, on interprète l'organisation non pas comme un événement
exceptionnel, lié à un programme génétique, ou bien comme résultat d'une
sélection drastique, mais au contraire comme le résultat le plus probable de
l'évolution dynamique d'une vaste classe de systèmes obéissant aux mêmes
principes de construction.
Rationalité Limitée et Institutions
Socio-Economiques
L'économie classique, et plus particulièrement la micro-économie est basée
sur une hypothèse d'agents entièrement "rationnels", c'est à dire complètement
informés et capables d'évaluer toutes les conséquences de leurs choix
économiques. D'un autre coté, les sciences sociales s'attachent à caractériser
le lien entre les institutions socio-économiques et les conditions de
production ou les incertitudes et le degré de coopération à l'oeuvre entre les
agents économiques. Je décris dans une courte note une
interprétation des institutions en termes d'attracteurs d'une dynamique des
interactions sociales: cette note situe le cadre de notre travail en économie
et dans le champ de l'environnement.
Champs
d'application
Contagion de l'information
Dans la littérature, les modèles les plus simples s'inspirent de
l'épidémiologie: la diffusion de l'information s'effectue au hasard de
rencontres binaires aléatoires entre les agents de la population. Ces
rencontres aléatoires engendrent une dynamique de l'adoption des idées, des
produits ou des technologies en forme de S. Les choses se compliquent lorsque
l'on prend en compte l'existence de réseaux sociaux favorisant les échanges.
- Pour les choix binaires, la dynamique est celle d' automates cellulaires
aléatoires. Nous avons étudié cette situations dans le cas des
conditions d'adoption de nouvelles
technologies.
- Dans un domaine empirique, nous sommes récemment intéressé au phénomène
d'interlock: dans
quelle mesure les relations privilégiées qu'entretiennent les membres d'un
conseil d'administration peuvent influer sur leurs décisions.
- Dans le cas d'opinions
non-binaires, scalaires ou vectorielles, on observe une ségrégation des
opinions lorsque les échanges sont limités aux opinions les plus voisines.
Plusieurs variantes du modèles ont été testées, en particulier pour
modéliser la montée possible de l'"extrémisme".
- Lorsqu'un seul voisin suffit à transmettre l'information la dynamique est
contrôlée par un phénomène de percolation.
- Lorsque l'on prend en plus en compte les phénomènes d'ajustement de
l'offre et de la demande, on observe des phénomènes de criticalité
auto-organisée et de fluctuations
non-gaussiennes. aussi bien pour les dynamiques de percolation que pour
celles plus générales d'automates cellulaires
aléatoires.
Organisation des marchés
Dans une large mesure, l'économie classique ignore la dynamique et s'intéresse
essentiellement à l'équilibre. La manière dont s'ajuste les prix ou dont les
agents décident des transactions à effectuer est supposée être le résultat de
processus mystérieux autant que rapides, auxquels on réfère sous le nom de
"tâtonnement Walrasien". Les rares essais de modélisation du processus de
tâtonnement sont basés sur des processus complètement aléatoires alors qu'en
réalité, les marchés financiers comme ceux de la vie de tous les jours sont
fortement structurés. Le type de structuration est fortement lié à
l'information disponible pour les agents ainsi qu'à son coût d'acquisition.
- Dans les cas où l'information est accessible à partir d'une expérience
personnelle, situation observable par exemple sur les marchés de denrées
périssables , on aboutit à la création de réseau d'échanges
préférentiels (fichier pdf).
- Plusieurs économistes ont déjà décrit les phénomènes observables lorsque
l'information
est échangée ('information contagion') entre les agents, sous le terme
de comportement moutonnier ('herd behaviour'). Nous avons étudié plusieurs
situations dans cette optique, et plus particulièrement les conditions de
l'adoption de nouvelles technologies.
Réseaux de firmes
L'activité économique des firmes ne se réduit pas à leur compétition sur
les marchés, certaines interactions entre firmes ont un caractère coopératif
comme dans le cadre de la production ou dans celui des investissements.
L'ensemble des firmes en interaction constitue un réseau dont les firmes sont
les noeuds et les interactions sont les liens. Nous avons étudié les réseaux
dans lequel les liens sont:
Le développement
viable
L'approche systèmes complexes est bien adaptée à l'étude des interactions
entre les sociétés humaines et leur environnement, qu'il s'agisse:
Biologie Théorique
Ces activités plus anciennes sont décrites dans cette
page.