WEISBUCH Gérard

Laboratoire de Physique Statistique de l'ENS et Centre de recherche sur Environnement et Sociétés


Département de Physique Ecole Normale Supérieure
24, rue Lhomond
75230 Paris Cedex 05 - France




Bureau: Dc16


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Dynamique des systèmes complexes.

La dynamique des systèmes complexes (livre, rapport de conjoncture (2007) et autres outils pédagogiques) est un formalisme inspiré des méthodes de la physique, mécanique statistique et dynamique non-linéaire, appliqué à l'origine aux systèmes désordonnés comme les verres ou les matériaux composites. Mes recherches portent sur l'application de ces méthodes aux phénomènes d'organisation des systèmes vivants et des systèmes sociaux.

En fait les processus d'organisation, bien que reconnus comme difficiles à expliquer, sont souvent rattachés à de grands principes généraux: en biologie, les principes d'adaptation et de sélection naturelle sont souvent invoqués. En économie, on parle d'efficacité du marché ou d'optimisation des profits. Bien d'autres mécanismes sont aussi proposés, programme génétique en biologie ou contrat social en sciences politiques.

En quelques mots, on se propose, dans le cadre systèmes complexes, d'expliquer les structures spatio-temporelles ou fonctionnelles observables dans un système réel, biologique ou social, comme résultant d'un processus dynamique déterminé par les interactions entre les éléments du système. Les formalismes et le niveau de description des structures étudiées permettent d'interpréter les propriétés d'organisation observées comme prévisibles avec une probabilité très proche de un à partir des principes de construction du système. Autrement dit, on interprète l'organisation non pas comme un événement exceptionnel, lié à un programme génétique, ou bien comme résultat d'une sélection drastique, mais au contraire comme le résultat le plus probable de l'évolution dynamique d'une vaste classe de systèmes obéissant aux mêmes principes de construction.



Rationalité Limitée et Institutions Socio-Economiques

L'économie classique, et plus particulièrement la micro-économie est basée sur une hypothèse d'agents entièrement "rationnels", c'est à dire complètement informés et capables d'évaluer toutes les conséquences de leurs choix économiques. D'un autre coté, les sciences sociales s'attachent à caractériser le lien entre les institutions socio-économiques et les conditions de production ou les incertitudes et le degré de coopération à l'oeuvre entre les agents économiques.   Je décris dans une courte note une interprétation des institutions en termes d'attracteurs d'une dynamique des interactions sociales: cette note situe le cadre de notre travail en économie et dans le champ de l'environnement.
 


Champs d'application

Contagion de l'information

Dans la littérature, les modèles les plus simples s'inspirent de l'épidémiologie: la diffusion de l'information s'effectue au hasard de rencontres binaires aléatoires entre les agents de la population. Ces rencontres aléatoires engendrent une dynamique de l'adoption des idées, des produits ou des technologies en forme de S. Les choses se compliquent lorsque l'on prend en compte l'existence de réseaux sociaux favorisant les échanges.

Organisation des marchés

Dans une large mesure, l'économie classique ignore la dynamique et s'intéresse essentiellement à l'équilibre. La manière dont s'ajuste les prix ou dont les agents décident des transactions à effectuer est supposée être le résultat de processus mystérieux autant que rapides, auxquels on réfère sous le nom de "tâtonnement Walrasien". Les rares essais de modélisation du processus de tâtonnement sont basés sur des processus complètement aléatoires alors qu'en réalité, les marchés financiers comme ceux de la vie de tous les jours sont fortement structurés. Le type de structuration est fortement lié à l'information disponible pour les agents ainsi qu'à son coût d'acquisition.

Réseaux de firmes

  L'activité économique des firmes ne se réduit pas à leur compétition sur les marchés, certaines interactions entre firmes ont un caractère coopératif comme dans le cadre de la production ou dans celui des investissements.  L'ensemble des firmes en interaction constitue un réseau dont les firmes sont les noeuds et les interactions sont les liens. Nous avons étudié les réseaux dans lequel les liens sont:

Le développement viable

L'approche systèmes complexes est bien adaptée à l'étude des interactions entre les sociétés humaines et leur environnement, qu'il s'agisse:


Biologie Théorique
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